La nation nigérienne est frappée par un drame d’une rare violence. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août, un bus de la compagnie STM, en partance de Lomé pour Niamey, a sombré dans les eaux du fleuve Ouémé, à hauteur de la localité de Thio, commune de Glazoué, au Bénin.
Le véhicule, immatriculé CC 008SMD, transportait 54 passagers. Selon les premières informations officielles, le conducteur aurait perdu le contrôle avant de heurter la rambarde du pont, provoquant la chute fatale du bus dans le fleuve.
À ce stade des opérations de secours, le bilan est lourd et encore incertain : 9 rescapés ont pu être sauvés et sont actuellement pris en charge à l’hôpital de zone de Savè, dans un état jugé stable. Un corps sans vie a été repêché et déposé à la morgue du même centre de santé. Mais le sort de 44 passagers demeure inconnu, laissant des familles entières dans l’angoisse et l’attente insoutenable.
Face à cette catastrophe, le gouvernement béninois a déclenché le plan ORSEC et mobilisé tous les moyens de sauvetage disponibles. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, M. Alassane Seidou, s’est rendu sur place, entouré de responsables sécuritaires et sanitaires, pour coordonner les opérations et témoigner de la solidarité des autorités.
Ce drame ne touche pas seulement le Bénin, théâtre du sinistre. Il plonge également le Niger dans une profonde tristesse. Des dizaines de familles nigériennes, dont les proches figuraient parmi les passagers, vivent des heures d’angoisse et de désespoir. La compagnie STM, qui assurait le trajet, se retrouve également éprouvée par cette tragédie, devant porter à la fois le deuil de ses passagers et le poids des interrogations sur les circonstances de l’accident.
Le gouvernement béninois a présenté ses condoléances à la famille du passager décédé, et assuré que les recherches se poursuivent sans relâche pour retrouver les disparus. « Toutes les diligences sont en cours pour élucider les causes de ce malheureux événement », a affirmé le ministre Alassane Seidou.
Il a par ailleurs lancé un appel solennel aux compagnies de transport et à leurs conducteurs : le respect strict du code de la route et des normes de sécurité demeure une exigence incontournable pour éviter que de tels drames ne se répètent.
En ces heures sombres, le Niger tout entier s’incline devant la mémoire des victimes et s’associe à la douleur des familles éplorées. Ce deuil partagé rappelle à tous que la sécurité routière n’est pas seulement une obligation réglementaire, mais une responsabilité collective, engageant la vie et la dignité humaine.
Mahamadou Tahirou
