Il est des silences oppressants, brûlants qui franchissent les murs d’une prison et déchirent des familles entières. La détention de Ibrahim Yacouba fait partie de ces blessures qui lacèrent la conscience humaine.
Toute sa vie, toute sa trajectoire, IYAC a combattu l’arbitraire. De l’école à la fonction publique, il s’est battu pour les autres et pour le Niger dans les syndicats scolaires ou des travailleurs, dans les coalitions de la société civile nigérienne ou même au sein du mouvement altermondialiste.
Toute sa vie, Il a marché aux côtés des opprimés, de ces personnes que certains régimes réduisaient au silence. Il a porté le patriotisme comme une foi, l’amour de son pays comme un devoir sacré, la démocratie comme un impératif moral. Jamais il n’a trahi ses idéaux, même au prix fort.
Et pourtant, voilà cent longs jours qu’on lui vole sa liberté. Cent jours arrachés à sa famille, à ses proches, à ses engagements. Incarcéré pour un crime auquel rien, absolument rien ne le lie. Les enquêtes l’ont formellement établi : aucune relation, aucun acte ou lien même indirect ne l’incrimine. Les confrontations, à la police comme à la justice, ont toutes confirmé la même vérité : les présumés criminels ne le connaissent pas et n’ont jamais eu une quelconque relation avec lui. Leurs déclarations et l’absence totale de lien constituent des preuves irréfutables de son innocence.
Mais malgré cela, l’injustice persiste depuis 100 jours, glaciale et implacable.
La détention d’un innocent est une violence incommensurable.
Alors pourquoi lui infliger un tel calvaire ? Pourquoi punir un innocent ?
Pourquoi encore lui ? Lui qui a déjà enduré 452 jours de prison après être revenu volontairement au pays.
N’oublions pas que derrière le nom de cet homme politique, il y a un être humain, un homme de chair et de cœur. Un fils, un père tendre, un époux dévoué, un frère, un ami, un camarade, un compatriote hors pair.
Un homme humble, généreux, droit, dont la bienveillance a touché tant de vies. Tous ceux qui ont eu l’opportunité de croiser son chemin ne peuvent qu’en témoigner .
IYAC est surtout un patriote sincère qui aime son peuple et son pays sans limite. À chaque poste occupé, il a laissé des résultats probants indélébiles.
Ma prière la plus ardente, à Allah (SWT), est que Ibrahim Yacouba, cet innocent, retrouve vite la liberté. Qu’il puisse enlacer sa mère, retrouver son épouse, ses enfants, ses frères, ses sœurs, ses camarades et sentir la chaleur des siens. Qu’il soit là pour le mariage de sa fille, qu’il puisse dignement accompagner son enfant avec fierté et dignité en ce jour inoubliable. Amen Ya Rabbil Alaamiin !
Soyons humains et ayons la crainte de Dieu : aucune personne innocente ne mérite une telle souffrance. Dire non à cette injustice, c’est défendre l’humanité, la justice et l’honneur. C’est refuser que l’arbitraire devienne la règle. C’est choisir résolument la vérité.
Nous devons tous le savoir : face à l’injustice, le silence équivaut à la complicité. Rendons justice à cet homme qui n’a rien fait pour mériter un tel traitement .
Ya Allah libère ton serviteur IBRAHIM Yacouba.
Amen Ya Hayyou Ya Qayyoum.
Niamey, le 23 Décembre 2025
Lawaly Dandano





