La situation de violations des droits de l’Homme depuis les évènements du 26 juillet 2023 était au centre d’une déclaration de presse rendue publique, ce mardi 14 novembre 2023 à Niamey, par le Forum pour une citoyenneté responsable (FCR).
« Depuis les évènements du mercredi 26 juillet 2023, la situation des droits de l’Homme s’est gravement détériorée au Niger avec plusieurs interpellations et arrestations extra judiciaires des personnes dont leurs parents et leurs avocats sont sans nouvelles ». C’est le constat fait par le FCR dans la déclaration rendue publique en présence de nombreux militants de l’organisation.
Face à la presse, le FCR, à travers son président Souley Oumarou, a exprimé son amertume devant « cette situation de déni de justice pour des nigériens qui ont pourtant droit à un procès équitable avec la garantie de tous leurs droits ».
Aussi, profondément « attaché aux valeurs démocratiques et de l’État et soucieux de la dignité de l’être humain », le FCR « s’insurge contre toutes les formes de violations des libertés individuelles et collectives enregistrées ces derniers temps » au Niger.
Tout en condamnant « avec la plus grande fermeté les arrestations arbitraires des personnes civiles et militaires et les expéditions punitives de certains nigériens », le FCR exige la libération sans délai du président Mohamed Bazoum, de sa famille et toutes les personnes arbitrairement arrêtées.
À cet effet, le FCR n’entend pas s’arrêter à une simple déclaration. Il organise en effet, le samedi 25 novembre 2023 à la place de la concertation, un meeting pour exiger la libération de tous les citoyens arbitrairement détenus. Pour ce faire, le FCR invite la population de Niamey à prendre part à cette manifestation.
Par ailleurs, le FCR a saisi l’opportunité pour demander au CNSP « d’arrêter la chasse aux sorcières contre une catégorie de nigériens bien ciblés et de ne pas entraver le déroulement normal de la justice sur le territoire nigérien ».
C’est la première fois qu’une organisation de la société civile sort de sa réserve pour exprimer, de vive voix, la libération du président Mohamed Bazoum et de sa famille. Mais aussi de dénoncer la situation de violations des droits de l’Homme au Niger.
Malan Abdou