Cela fait bientôt deux semaines que le journaliste Serges Mathurin, présentateur du JT à Canal 3 est porté disparu. Depuis lors, sa famille n’a aucune nouvelle de lui. Pourtant, il serait convoqué par la police judiciaire où il s’était rendu à bord de son véhicule, apprend-on.
L’on se souvient que la journaliste bloggeuse Samira Sabou avait également disparu pendant une semaine sans que sa famille ne sache où elle se trouvait. C’était sur le tard qu’on avait appris qu’elle était dans les locaux de DGDSE.
Ousmane Toudou croupit aujourd’hui en prison à Kollo pour avoir signé une tribune. Il a été arrêté 9 mois après cette tribune. Le Directeur de publication de L’Enquêteur Soumana Idrissa Maiga est en liberté provisoire après un séjour à la prison de Niamey juste pour avoir repris un article du journal Le Figaro.
Dans un Etat où les droits humains sont respectés, tout citoyen peut être interpellé ou jugé dans les règles et normes établies. Cette façon de procéder est en porte-à-faux avec les engagements de la junte au lendemain de sa prise du pouvoir.
Quid de l’Ordonnance n°2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition ? En son article premier, cette Ordonnance indique que « le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie réaffirme son attachement aux principes de l’Etat de droit et de la démocratie pluraliste ».
A ce titre, le CNSP « …garantit, en outre, les droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981… ». Ces deux instruments internationaux font obligation aux gouvernants de respecter les libertés publiques et individuelles comme les libertés d’opinion, d’expression, de la presse, etc.
La rédaction
