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14 février, 2025
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Deuxième édition du festival artistique et culturel de l’Arewa : Dogondoutchi expose ses traditions et son potentiel touristique

La ville de Dogondoutchi a vibré les 10 et 11 janvier 2025 au rythme de la deuxième édition du festival artistique et culturel de l’Arewa, un événement majeur pour la région. Présidé par la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Madame Sofiane Aghaichata Guichene Atta, ce festival a attiré des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement, ainsi que plusieurs invités. Des festivaliers issus des différentes communautés Arawas, venus pour célébrer l’événement, ont fait de cette manifestation un véritable moment de partage et de convivialité.

Sous le thème « Valoriser le patrimoine de la région pour stimuler le tourisme local et renforcer l’identité régionale », cette deuxième édition du festival a mis en avant les traditions culturelles des communautés locales. L’objectif de l’événement est de promouvoir les valeurs ancestrales des Arawas, tout en favorisant le brassage des communautés ethniques. Un des grands enjeux du festival est de renforcer l’unité nationale en valorisant la diversité culturelle du Niger, tout en soutenant le développement du secteur touristique.

Dans son discours d’ouverture, la ministre a souligné l’importance de la culture dans la souveraineté d’un peuple, en affirmant que « la souveraineté de tout peuple passe par la valorisation de sa culture ». Elle a précisé que le festival avait été initié pour encourager les jeunes Nigériens à mieux connaître et apprécier leur patrimoine, et a rappelé que leur crédo était : « Mon pays, ma destination préférée ». L’ambition du festival est de faire de Dogondoutchi un carrefour d’échanges culturels, un lieu de rencontre et de dialogue entre les communautés Arawas, et autres groupes ethniques, afin de célébrer leur héritage historique commun.

La ministre a également souligné l’importance de la valorisation de ces atouts culturels pour attirer à la fois les Nigériens et les visiteurs étrangers. Elle a affirmé que la découverte de ces richesses culturelles contribuerait à renforcer l’image du pays à l’international, tout en offrant des retombées économiques bénéfiques au secteur touristique, à la région et à la population locale. « Le voyage permet de voir nos réalités, et les retombées économiques en découleront », a-t-elle précisé.

Le programme de cette édition 2025 a été riche en événements, avec un défilé impressionnant des communautés Arawas, peules, les invulnérables, ou «In tawris », les coiffeurs traditionnels « wanzamés » et les descendants de  Saraounia Mangou de Lougou. Ces prestations ont impressionné le public par la diversité des costumes et des danses traditionnelles, symboles de la richesse culturelle de la région. La ministre a pris le temps de visiter les différents stands dressés lors de l’événement, permettant ainsi aux visiteurs de découvrir l’artisanat, la gastronomie et d’autres aspects du patrimoine culturel des communautés Arawas.

A noter que le vendredi 10 janvier, une soirée culturelle a été organisée à la Maison de la Culture Yazi Dogo. Plusieurs troupes artistiques se sont succédé sur scène, captivant l’attention du public avec des performances variées. Le ballet des jeunes élèves de l’École de Formation des Arts et de la Culture (EFAC) de Dogondoutchi a notamment impressionné par sa fluidité et son énergie. Des conteurs traditionnels venus de Douméga, des chants de mariage en pays Maouri interprétés par des femmes de Bawada, ainsi que des numéros de cirque des « in tawris » ont tenu le public en haleine. La soirée a été ponctuée par des ovations nourries, soulignant l’admiration du public pour ces expressions artistiques d’exception.

La deuxième édition du festival artistique et culturel de l’Arewa a donc été un franc succès, tant par la participation des communautés que par la qualité du programme proposé. Cet événement a permis de renforcer les liens entre les différentes communautés locales et de mettre en lumière la richesse du patrimoine culturel de la région, dans une démarche de cohésion et de respect mutuel. Il a également ouvert la voie à un développement touristique durable, capable de soutenir l’économie locale tout en préservant les traditions ancestrales. Un modèle d’événement qui pourrait inspirer d’autres régions du pays, dans l’objectif de valoriser et de faire rayonner les multiples facettes de la culture nigérienne.

Mahamadou Tahirou

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