Il y a quelques années, sous le magistère du président Issoufou Mahamadou, il y eut le dossier MDN (NDLR : Ministère de la Défense Nationale) qui a vu la dilapidation organisée d’importantes sommes d’argent du trésor public à travers divers stratagèmes savamment mis en place au profit d’une clientèle politique. Plutôt que de faire rendre gorge aux délinquants, l’Etat a été amené à se désister.
Les délinquants, pourtant bien identifiés, ont continué à bénéficier des marchés publics comme si de rien n’était. En vérité, ce désistement était une manœuvre sournoise pour que les délinquants ne payent pas leur vol organisé.
Le mensonge a beau courir, la vérité finit par le rattraper, dit-on. Ceux qui ont été impliqués dans ce dossier n’auront pas bientôt le sommeil profond. Pour cause, le désistement de l’Etat, que nous évoquions ci-haut, n’enterre pas pour autant le dossier. En effet, de bonnes sources nous apprenons que ce dossier sera bientôt ouvert à l’international. C’est un organisme international de lutte contre la finance illicite et la corruption qui a pris cette initiative sur la base d’une faille qu’il a décelée dans le dossier.
En se saisissant du rapport confidentiel, notamment à la page 29, il a découvert qu’il s’agit d’un contrat de plusieurs millions de dollars. En vertu de l’extraterritorialité du dollar, ledit organisme a saisi cette brèche pour porter plainte contre l’ex président Issoufou et tous ceux qui sont impliqués dans le dossier. Il n’y a aucun doute qu’ils seront poursuivis devant des tribunaux internationaux. Il n’y a plus de parade pour eux.
Si cette plainte prospère, nul doute qu’elle va endommager la stature internationale de l’ex président et son avenir politique. Le come-back sur la scène politique nationale que ses soutiens lui prédisent risque d’être stoppé net. Le conclave tenu, le week-end dernier, par ses partisans, en marge de l’intronisation du Chef de Canton de Tamaské (région de Tahoua), confirme cette volonté pour l’ex président de jouer à nouveau un rôle politique central dans le pays. A cette occasion, une des perspectives dégagée est la création d’un parti politique acquis à sa cause.
Avec cette plainte devant des tribunaux internationaux, l’ex président Issoufou comprendra bien qu’il est loin d’être le maitre des horloges qu’il semble avoir été depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023.
La rédaction
