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5 juillet, 2025
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La dérive au Sahel !

Avant les putschistes s’octroyaient des mandats par hold up électoral avec des scores staliniens. Tout cela leur paraît bien compliqué maintenant.C’est désormais dans l’air du temps : ils s’offrent par décret des mandats illimités et sans aucune forme d’élection et sans aucune forme de scrupule !

Au Mali, Assimi Goita, général bardé d’étoiles est reconduit par une assemblée taillée sur mesure, sans élection pour un mandat renouvelable à l’infini!

En Guinée, le mandat présidentiel passe à 7 ans. Le général légionnaire compte en être le premier et bénéficiaire à vie.
Au Niger et au Burkina Faso ce mandat est modulable à volonté.

A tort ou à raison, les juntes sahéliennes trouvent des « patriotards » marginaux et sans mandat mais assez assez dociles pour tenter de « légitimer » ces forfaitures » illégitimables ».

On a même entendu des citoyens frustrés solliciter des mandats à vie pour la nouvelle race de putschistes.Ils ont apparemment été entendus.Par la force des armes, quelques officiers des armées saheliennes sont maintenant nos dirigeants à vie, que cela nous plaise ou pas et surtout sans même que les avis des millions des citoyens soient pris en compte.

Le hic, c’est qu’on trouve des « démocrates de carrière » en plus des « fachos assumés » dans ces manœuvres de velleite de confiscation des libertés publiques et du droit fondamental reconnu à chaque être humain,même en Russie,celui de voter pour son Président.

Le mauvais pronostic établi consiste à imputer la responsabilité de la crise dans le pays à la démocratie et aux régimes démocratiques.Or ,les militaires ont dirigé plus longtemps nos pays et toutes les périodes de progrès économique et en matière de droits n’ont été les plus importants qu’en période de gestion démocratique.

C’est pour cela que, après cinq ans aux commandes de la junte au Mali (ce qui se dessine au Burkina et au Niger) il n’y a ni sécurité ni libertés, ni paix, ni pain pour le plus grand nombre. Qui plus est, l’économie s’effondre inéluctablement, ce qui fait du développement un mirage sur fond de propagande. Nos progrès et nos victoires ne sont que sur les réseaux de propagande, la réalité elle est nettement plus dure pour les populations.

La propagande justement fait croire que si nous ne sommes pas développés, la faute incombe uniquement aux autres.
Nous sommes sûrs de notre irresponsabilité à en croire des illuminés .

Les soldats aux commandes se disent révolutionnaires. Et comme pour convaincre le peuple, il fallait procéder à la déconstruction de tout l’édifice existant.

A la méprise des normes et usages diplomatiques, nos révolutionnaires se sont enfoncés avec l’illusion de mener le pays à la délivrance.

A l’épreuve des faits, on se rend compte qu’on est dos au mur. Les choses ne se passent pas selon notre agenda. La révolution est impossible et le statut invivable pour paraphraser un philosophe.

C’est face à cette muraille que les plus lucides avouent qu’on est mal barré. De plus en plus, en coulisses, il se raconte que les mandats par décret pourraient être un raccourci de très mauvais goût.

Que faire ? Faut-il renoncer aux recommandations télécommandées pour revenir à l’universel : la voie démocratique de dévolution du pouvoir ? La réponse est claire en effet.

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