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12 octobre, 2024
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Leadership démocratique : Mohamed Bazoum au sommet de la montagne !

Par Elh. M. Souleymane

Depuis le coup de Jarnac du 26 juillet 2023, les comploteurs et tombeurs de Mohamed Bazoum tentent vainement de le discréditer voire de le liquider politiquement. C’est vraiment aller à l’encontre de la volonté du Créateur, qui élève qui Il veut et rabaisse qui Il veut. N’en déplaisent à ses détracteurs, Mohamed Bazoum est un leader exceptionnel, une sorte de ‘’self-made man’’ forgé grâce à l’école et à la rencontre avec les valeurs universelles. Ses deux ans au pouvoir ont permis aux Nigériens de réaliser l’impact d’un leadership démocratique avec comme vertus : le dialogue avec toutes les couches socio-professionnelles du pays ; l’ouverture au monde avec une diplomatie dynamique et la reddition des comptes avec un sens élevé de responsabilité ; et une gouvernance vertueuse des deniers publics. Mais ce que les adversaires, anciens et nouveaux, de Bazoum feignent d’ignorer, le philosophe président a déjà atteint le sommet de la montagne. C’est d’ailleurs ce qui explique sa résilience face à l’imposture et la traitrise dont il est victime.

C’est un truisme de dire que le bon sens fait cruellement défaut aux pourfendeurs du président Bazoum. Au lieu de faire un débat d’idées, certains de nos concitoyens optent pour la facilité à savoir les attaques personnelles, les insultes, les contre valeurs et autres insanités. Le honteux débat sur la nationalité de Bazoum est repris à dessein y compris par ses anciens camarades roses devenus subitement félons et infâmes. D’ailleurs, les mauvaises langues disent que ceux-là étaient instigateurs de cette sale besogne dont l’opposition de l’époque avait fait ses choux gras.

En son temps, Moussa Tchangari a eu le courage de nous confier à travers une interview, à haute et intelligible voix : “Ce qui compte, pour moi, ce n’est ni la nationalité des hommes et des femmes, ni leur origine sociale, ni leur couleur ; mais, bien leur attachement à certaines valeurs, leurs projets pour le pays.” Et de s’indigner : “Je suis peiné de voir que certains se plaisent à ramener tous les enjeux du second tour des élections à une seule équation : le Nigérien ou le Libyen ? Comme si Mahamane Ousmane n’a qu’une seule qualité, être Nigérien, et Mohamed Bazoum, qu’un seul défaut, n’être pas un Nigérien d’origine. C’est dommage tout ça ; ça me fait penser à une analyse de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe, qui dit que « les élections sont devenues l’instrument de division».

Du débat réchauffé sur la nationalité de Mohamed Bazoum dans l’optique de le dénigrer et le disqualifier de la compétition électorale, tout démocrate, tout citoyen ne peut que déplorer cette défaillance éthique dont certains hommes politiques en mal d’inspiration partagent la responsabilité. Tout le temps que Bazoum était serviteur de l’Etat comme enseignant, député, vice-président de l’Assemblée nationale et ministre, ses pourfendeurs n’avaient rien à redire. Il a suffi qu’il soit candidat à l’élection présidentielle pour que quelques-uns mettent en branle une stratégie tendant à comploter contre lui dans le seul but de convaincre le juge d’invalider sa candidature. Et sur le tard, même après avoir exercé en tant que président de la République, Chef de l’Etat du Niger, ses détracteurs ne désarment pas. La Cour d’Etat créée par les putschistes, par simple ordonnance, vient d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui pensent lâchement que le moment est venu pour renvoyer Bazoum à la retraite politique. Ce faisant, connaissant la méchanceté des hommes politiques et leur propension à recourir à la facilité, la Cour d’Etat vient d’ouvrir la boite de pandore. C’est une courte vue que de penser que c’est seulement Bazoum qui fera les frais de cette grave décision de la Cour d’Etat de lever l’immunité d’un président de la République. Pour ceux qui lisent entre les lignes, c’est désormais un péril majeur qui entoure la fonction présidentielle. Il est fort à parier que les anciens et futurs présidents de la République se verront lever leur immunité au gré des circonstances politiques.

C’est révoltant d’en arriver là. Certes, en politique, tous les coups sont permis, dit-on. Mais n’est-ce pas ridicule de nous rabaisser à ce point où chacun doit prouver qu’il est plus nigérien que l’autre ? Un historien, en l’occurrence Ali Ramadan Sékou, a mis en évidence avec des éléments généalogiques probants que Bazoum est plus nigérien que beaucoup de ses pourfendeurs.

Mais on l’aura compris, la manœuvre des adversaires de Bazoum révèle une peur panique de l’affronter à travers les urnes au regard du bilan de son régime, sa probité, sa popularité et sa stature d’homme d’Etat. Qui plus est, les arguments avancés par la junte pour justifier sa forfaiture ne tiennent plus. Il fallait trouver alors un autre moyen pour mettre Mohamed Bazoum hors d’état de nuire…politiquement.

C’est apparemment peine perdue. La levée d’immunité n’est pas synonyme de condamnation. C’est juste que Bazoum pourra être poursuivi comme tout citoyen. Et dans un procès équitable où ses droits et ceux de sa défense seraient respectés, il n’y a rien à craindre à condition d’avoir un juge indépendant et impartial pour dire le droit en son âme et conscience.

Bazoum au sommet de la montagne

Parmi tous les pourfendeurs de Bazoum d’hier comme d’aujourd’hui qui peut oser dire qu’il a fait pour le Niger plus que Bazoum ? Qui a pris politiquement plus de risques que Bazoum ? Certes c’est une posture politicienne mais quelle est la pertinence de mettre en avant des antivaleurs (tribalisme, racisme…) dans un combat politique ? Et curieusement nos mauviettes prétendent être panafricanistes et progressistes !

Très malheureusement, pour ceux qui s’attendent à un certain gain de la levée de l’immunité de Bazoum, ils ignorent qu’en matière de leadership, Bazoum n’a plus besoin de tuteur ou de mentor pour se réaliser. Il a déjà atteint le sommet de la montagne. Depuis le 26 juillet, toutes les actions et complots ourdis à son encontre, loin de le rabaisser, ne font que le grandir. Il est victime d’une conspiration et tôt ou tard justice lui sera rendue. Avec ou sans la politique intérieure, Bazoum est un partenaire à part entière des leaders et institutions mondiales qui ne sauraient le laisser sombrer dans l’anonymat. Le symbole ou disons le modèle qu’il incarne est à l’image de tous les grands leaders porteurs de projets et d’idées libératrices pour leurs peuples. Bazoum est désormais une icone de la démocratie. Le silence assourdissant des contre-pouvoirs sur la situation de Bazoum, ce démocrate convaincu, aujourd’hui sacrifié, est plus qu’inquiétant. Celui de ses alliés, ses amis politiques et camarades n’est que lâcheté et traitrise. Dans le même ordre d’idées, le silence complice de son prédécesseur et ami de plus de 30 ans en est le prototype de l’indignité et de la félonie. Issoufou Mahamadou a-t-il décidé de tirer sa révérence en infâme ? Pourquoi tant de manque d’humanisme et cannibalisme politique chez certains politiciens au Niger ? Pour quel péché quelques-uns ont décidé de sacrifier un homme aussi altruiste et proactif pour son pays et le monde ?

C’est vraiment le monde à l’envers lorsqu’on constate que Issoufou Mahamadou est le parrain du putsch contre son parti. A ce jour, il est le seul homme politique qui s’est activé pour une période de transition à travers son ‘’machin’’ de Dynamique citoyenne pour une transition réussie (DCTR). A-t-il compris que les putschistes n’entendent pas organiser des élections et voudraient la promotion des régimes militaires purs et durs comme au Mali et au Burkina ?  Son pacte faustien pour son retour aux affaires n’est plus à l’ordre du jour. A l’épreuve des faits, Issoufou Mahamadou doit avoir l’honnêteté de reconnaitre que son calcul égoïste lui a fait tout perdre. Un président de la République en otage, des ministres et députés en prison, des responsables du PNDS en exil, la perte de tous les postes occupés par les cadres dans les institutions étatiques, la chasse aux sorcières, etc c’est le bilan qui doit résonner dans la conscience d’Issoufou dans sa bulle gardée par la garde présidentielle ! Et pire, il a fait perdre la démocratie à son pays, lui, qui, depuis les combats contre Baré et Tazarce se prenait pour le père de la démocratie.

Nul doute que quand les laboussanistes réaliseront que Bazoum n’est qu’une victime de la boulimie de quelques-uns, quand ils comprendront qu’il a été victime d’une guerre de pétrole, quand ils sauront, sur le tard, le sens élevé du respect des biens publics et l’opposition au bradage des ressources du pays par le président Bazoum, ils lui présenteront leurs plates excuses. Les Nigériens sauront qu’ils ont bel et bien été… roulés dans la farine.

L’on se souvient encore de ce discours retentissant de Martin Luther King face à l’adversité raciste : « Eh bien, je ne sais pas ce qui va arriver maintenant. Nous avons devant nous des journées difficiles, mais peu m’importe ce qui va m’arriver maintenant, car je suis allé jusqu’au sommet de la montagne. Je ne m’inquiète plus. Comme tout le monde, je voudrais vivre longtemps. La longévité a son prix, mais je ne m’en soucie guère maintenant. Je veux simplement que la volonté de Dieu soit faite. Et Il m’a permis d’atteindre le sommet de la montagne. J’ai regardé autour de moi et j’ai vu la Terre promise. Il se peut que je n’y pénètre pas avec vous, mais je veux vous faire savoir, ce soir, que notre peuple atteindra la Terre promise. Ainsi je suis heureux, ce soir. Je ne m’inquiète de rien. Je ne crains aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur. »

Mohamed Bazoum se trouve très certainement dans cet état d’esprit où quand on comprend la bassesse des hommes et leurs desseins sournois contre le pays, les valeurs et le sacré, l’on est soulagé et on prend son mal en patience en attendant la délivrance. Aujourd’hui, le complot de Issoufou contre Bazoum a fait de ce dernier une icône pour la démocratie. Les pourfendeurs de Bazoum souffriront de le voir s’élever encore et encore, car celui que le Créateur a élevé personne ne peut le rabaisser et vice versa.

Elh. M. Souleymane

L’Autre Républicain du jeudi 20 juin 2024

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