En vertu de l’Article 44 des textes législatifs encadrant l’exercice de la pharmacie au Niger, l’exploitation d’une officine privée est incompatible avec l’exercice de toute autre profession de santé, y compris des postes de régulation ou de contrôle dans le secteur pharmaceutique. Ce serait une atteinte à l’impartialité de nommer un Directeur général, propriétaire d’une officine privée.
L’ANRP, chargée de réglementer le fonctionnement des établissements pharmaceutiques, y compris les officines privées, risque de ne pas être en mesure de remplir son mandat de manière impartiale. Par exemple, comment l’agence pourra-t-elle inspecter et sanctionner l’officine privée du Directeur Général en cas d’infraction ?
Les décisions réglementaires liées aux officines (rédaction ou modification de textes) risquent d’être biaisées, notamment si elles impactent négativement les intérêts économiques de son officine.
Bien que cette situation soit connue de nombreux pharmaciens, la peur de représailles empêche toute dénonciation publique. Cette culture du silence favorise une absence de transparence et d’équité dans la régulation du secteur.
Dans ce contexte de panique générale, les pharmaciens ne demandent que le respect de l’Article 44 et des principes de non-conflit d’intérêts pour protéger la crédibilité, l’impartialité de l’ANRP et garantir une régulation équitable et transparente des officines au Niger.
La rédaction