Quand on dit stratégie, on évoque naturellement la grande muette (l’armée). Seulement la nôtre, tout particulièrement celle du CNSP est très bavarde, ce qui contraste allègrement avec sa nature silencieuse.
Entre les communiqués abondants, enfantins et emprunts de bouffonnerie du CNSP et le manque de tact politique d’un premier ministre qui tourne toujours autour de ses chaussures lors de ses sorties médiatiques, le sens devient un contre sens pour tout esprit logique.
Zeine Premier a encore une fois démontré la preuve qu’il est encore en « mode arc-en-ciel ». Dans un point de presse animé après sa rencontre avec des forces « dites vives », il a évoqué l’acceptation par le Niger de la médiation algérienne comme étant une « incompréhension » de l’Algérie et plus loin, il évoquera une « manipulation ». On ne peut pas faire mieux en matière de contradiction!!!!
Voilà des propos qui vont sans doute plaire à l’Algérie, présentée il y a encore quelques jours comme un allié sûr. Le point de presse de Zeine Premier est le résultat d’un mélange de pinceau inouï, qu’on peut difficilement trouver même dans un jardin d’enfants ou une classe de maternelle.
Le contexte de rentrée des classes a peut être inspiré notre Zeine Premier, on peut donc comprendre et être indulgent pour cette glissade écolière.
Le cirque politico-médiatique que nous offre le CNSP n’est pas sans nous rappeler le « théorème de Pasqua », ancien Ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac qui consiste à ce qu’en tant de crise, la communication doit se transposer à la situation du moment d’où sa fameuse citation: « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien ».
L’affaire dans l’affaire c’est l’affaire de la pénurie du riz pour laquelle la meute à Tiani et ses soutiens civils s’en sont pris gratuitement aux opérateurs économiques responsables selon eux de la flambée des prix de cette denrée.
L’affaire dans l’affaire de l’affaire, c’est cette hécatombe de nos vaillants soldats depuis l’avènement de ce CNSP et particulièrement celle de ces derniers jours.
Bref, le CNSP en adoptant cette posture s’est sans nul doute dit que « Quand on remue la merde, il faut éviter de le faire devant un ventilateur… »Il faut donc noyer le poisson pendant la crue du fleuve.
En effet, les putschistes pendant cette opération de distraction de l’affaire du riz ont dissimulé l’inhumation de 60 corps de soldats tombés dans la région de Tahoua.60 corps enterrés en cachette et àla hâte, 60 familles meurtries pour lesquelles les putschistes préfèrent le silence et la désinformation au nom du slogan stupide de « Labou Sanni no ».
On ne peut évoquer Dieu et serrer en même temps la main du diable.
AASL’encre du Sahel