Dans un message radio en date du 22 décembre dernier, le gouverneur de la région de Niamey a rappelé le maire, président du Conseil de ville de Niamey à ses responsabilités. Le maire Oumarou Moumouni Dogari est instruit pour initier et mettre en œuvre un plan pour « donner à Niamey et ses alentours un visage respectable ».
Plus précisément, le gouverneur lui a enjoint de mettre en exécution un programme structuré autour des axes suivants : salubrité urbaine, désengorgement des voies, dépollution, réhabilitation des espaces verts, gestion des poubelles publiques, réhabilitation de l’éclairage public, réhabilitation de la signalisation routière, campagne de sensibilisation sur les règles de la circulation routière, campagne de communication sur les comportements civiques. Vaste programme qui recoupe les attributions régaliennes de la mairie.
Le gouverneur attend un compte-rendu régulier sur l’exécution de ce « contrat d’objectifs ». Il est vrai que malgré tous les investissements consentis par l’Etat, ces 12 dernières années, la ville de Niamey peine à prendre son envol de véritable capitale. La ville de Niamey souffre d’insalubrité, des voies occupées anarchiquement, des espaces verts laissés à l’abandon, des poubelles publiques vidées par à-coups, d’un éclairage public et des feux tricolores dont le fonctionnement laisse à désirer…Tout se passe comme si les responsables élus de la ville font tout sauf ce pour quoi les citoyens de Niamey les ont choisis malgré les effectifs d’agents municipaux à la limite de la pléthore.
Cette mise en demeure s’apparente aussi à un sursis pour l’édile de la ville de Niamey qui se doit, avec le conseil de ville dont il est le président, de prendre à bras-le-corps les aspirations des habitants à un environnement sain et sécurisé. En d’autres termes, la non mise en exécution de ce programme décliné par le gouverneur est passible de sanction, peut-être la plus extrême à savoir la révocation.
La rédaction