Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le régime de la Renaissance avait noué des partenariats stratégiques avec certains pays occidentaux. Les résultats obtenus sur les théâtres des opérations sont en partie liés à la coopération opérationnelle avec ces partenaires. Grâce à cette coopération, le Niger a bénéficié des renseignements, des moyens logistiques comme des engins blindés et des avions de transport, des infrastructures et de la formation de ses forces spéciales.
Positionnées à Ouallam et Ayorou, les forces françaises et nigériennes avaient infligé des revers considérables aux groupes armés terroristes que bien de leurs combattants avaient peur d’opérer au Niger ; certains se sont même repentis.
Sur le plan logistique, il est remarquable de constater que nombre d’engins blindés dont nous possédons sont des dons des pays occidentaux. A cela, il faut ajouter des infrastructures comme le centre de formation de Tilia, à la frontière malienne, qui abrite une caserne des forces armées. Cette infrastructure a accueilli la formation des forces spéciales nigériennes assurée par des experts allemands. En outre, l’Allemagne s’était engagée à construire un hôpital militaire de référence d’un cout de 20 milliards FCFA. Ce projet serait réalisé n’eut été le coup d’Etat du 26 juillet. Malheureusement, il ne pourrait pas être relancé avec le départ de la coopération militaire allemande. Ce départ est officiellement acté.
Quant à la Belgique, elle s’était engagée à construire les infrastructures de la nouvelle zone de défense N°9 de Torodi. Ce projet est presque désormais compromis.
Avec les Etats-Unis, outre les renseignements et la formation des forces spéciales, le Niger a bénéficié du centre de communication de l’armée d’une valeur de plusieurs milliards FCFA, de nos deux C130 qui servent au transport de nos troupes et d’autres moyens logistiques pour renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité.
Avec la mission Eucap Sahel Niger, fruit de la coopération avec l’Union européenne, le Niger a bénéficié de la formation des forces spéciales de la police notamment, et de plusieurs autres infrastructures et engins dédiés aux forces de sécurité intérieure.
Avec le coup d’Etat, et la fin de la coopération sécuritaire décidée par la junte, au nom de la souveraineté nationale, tous ces acquis tombent à l’eau. Et tout se passe comme si les terroristes gagnent de plus en plus du terrain face à nos vaillants soldats. A qui la faute ? La question reste posée.
La rédaction