Le colonel des Eaux et Forêts Aghali Zennou a été nommé président de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF), apprend-on. L’information de la dissolution de la Commission a fait le buzz sur les réseaux sociaux, le week-end dernier.
C’est confirmé désormais qu’un forestier remplace un gendarme à la tête de cette structure qui est censée lutter contre la corruption et les infractions assimilées. Les Nigériens s’interrogent sur ce qui a bien pu justifier la nomination d’un exécutif de la Coldeff. Est-ce une purge pour éliminer les membres incompétents ou est-ce une volonté de donner un nouveau souffle à la Coldeff ? Les questions restent posées.
D’aucuns disent que ce changement vise à sévir contre certains membres du bureau. ‘’Ceux de ses membres qui ont montré un zèle à fouiller les affaires de 2011 à 2021 seront purgés à commencer par le président de la COLDEFF…’’, écrit un internaute sur Facebook. Dans tous les cas, la Coldeff ne sera que ce que le général Tiani voudra en faire. Tant que la structure n’est pas indépendante pour examiner tous les dossiers de corruption et de détournements de deniers publics, quels que soient les mis en cause, rien de probant ne sera obtenu.
Si elle ne peut pas toucher aux « gros poissons » pour ne mettre la pression que sur les menus fretins à qui on demande de rembourser 100, 150 ou 200.000 FCFA alors que ceux qui ont subtilisé des centaines de millions de francs CFA se la coulent douce, il y a problème. On se rappelle que la HALCIA a légué à la COLDEFF une centaine de dossiers bien ficelés.
Pendant que nous y sommes, quel est le traitement réservé à tous ces dossiers en plus de ceux déjà ficelés par les Inspecteurs généraux d’Etat ? Il faut informer les Nigériens au nom de la reddition des comptes.
La rédaction
L’Autre Républicain du jeudi 30 janvier 2025