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Niamey
12 octobre, 2024
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Mohamed Bazoum : un otage encombrant pour la junte de Niamey !

Depuis quelques temps, une campagne de dénigrement contre le président Bazoum et sa famille via les réseaux sociaux et les médias traditionnels est mise en œuvre. Cinq mois après le putsch, on reste toujours dans la légitimation de la rupture de l’ordre constitutionnel parce que l’un des arguments tirés par les cheveux pour justifier le 26 juillet, c’est la mauvaise gouvernance. Il faut tous les jours justifier le coup d’Etat. Que du bric-à-brac.

A travers cette campagne de communication, l’objectif est au moins double : premièrement, divertir l’opinion publique dans la formulation d’un certain nombre d’exigences dans la gouvernance actuelle, et deuxièmement, présenter le président Bazoum sous un mauvais jour, lui ôter la réputation de « Monsieur propre » que l’opinion retient toujours de lui. Il est de notoriété publique que le président Bazoum n’est pas le prototype de dirigeant corrompu et clientéliste que nous connaissons sous nos tropiques. Il faut battre en brèche cette belle réputation et le faire passer comme d’autres dirigeants gagnés par la vénalité et des attitudes grégaires.

C’est pour traduire dans les faits ce double objectif qu’une liste imaginaire a été concoctée pour présenter des parents de Bazoum comme bénéficiaires des marchés de l’Etat et des entreprises publiques. Comme si être parent de Bazoum vous soustrait du bénéfice des droits attachés aux citoyens nigériens. Certains ont eu la surprise de leur vie en voyant leur nom sur la fameuse liste alors qu’ils n’ont postulé à un quelconque marché.

Pour mettre un terme à cette cabale destinée à nuire et à attenter à la réputation du président Bazoum, l’avocat de sa famille a annoncé une plainte contre les médias qui ont publié ces informations inexactes et mensongères concernant des membres de cette famille.

On a vu sur la sellette deux entreprises publiques en l’occurrence la société nigérienne d’électricité (Nigelec) et la société nigérienne du pétrole (Sonidep).

Dans le cas de la Nigelec, un certain Ibrahim Ali Saad faisait partie des personnes incriminées. Les recoupements opérés nous ont permis de savoir que l’intéressé dirige une entreprise formellement reconnue qui, en temps normal, devrait constituer une fierté nigérienne. Le marché de la Nigelec dont il a été fait cas a été lancé dans le cadre de la construction du dispatching et du centre de conduite du réseau électrique de la société. Ce bâtiment stratégique, qui n’est pas un nouveau siège pour la Nigelec, comme certains l’ont prétendu par ignorance ou mauvaise foi, a été conçu suivant les normes de sécurité notamment les normes antisismiques, et dont les travaux ont été suivis par des ingénieurs conseils étrangers. D’un montant global de 27 millions d’euros, ce marché était subdivisé en 4 lots, et intègre la télé conduite, la fibre optique et les télécommunications, et le génie civil.

L’entreprise VICOM de Ibrahim Ali Saad était en groupement avec une société chinoise SHANGAI. Suite à un appel d’offres international ouvert, ce groupement d’entreprises a remporté le lot 4 relatif au génie civil d’un coût de 7 millions d’euros alors que certaines offres dépassaient les 10 millions d’euros. En tant que chef de file du consortium, c’est SHANGAI qui a signé le contrat. La qualité des travaux avait été bien notée par les ingénieurs conseils et les bailleurs de fonds à savoir la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD) en raison de la rigueur dans le respect des normes convenues. Ce marché a été attribué avant l’arrivée du président Bazoum au pouvoir. Du reste, les critères contenus dans le dossier d’appel d’offres ne laissent place à aucun favoritisme.

Comme on le voit, c’est un compatriote qui fait preuve de compétence, qui se bat par lui-même sans attendre un coup de pouce politique. On doit normalement s’en féliciter.

C’est le même stratagème infamant qui est utilisé dans le cas de la Sonidep avec toujours le même objectif : atteindre le président Bazoum dans son intégrité morale. C’est ainsi qu’on a collé au président Bazoum la création « clandestine » d’un parti politique dont il porterait les couleurs à l’élection présidentielle de 2026. Le financement de ce « parti » serait assuré sur la base d’une augmentation du prix du gasoil à la pompe. C’est la Sonidep qui assurerait la collecte de ce trésor de guerre. La création d’une fausse pénurie du gaz est également imputée au directeur général de l’époque en vue d’offrir des opportunités d’affaires à des opérateurs économiques proches de Bazoum. Simples affabulations. A regarder de très près, nombre des marchés sur lesquels il y a aujourd’hui tant de supputations ont été accordés alors que Bazoum n’était même pas président de la République.

De la même façon que les revers militaires dans la lutte contre le terrorisme subis antérieurement à l’arrivée de Bazoum au pouvoir ont été mis en avant par les putschistes pour justifier leur acte, autant on tente maladroitement de lister des anciens marchés pour incriminer Bazoum même si lesdits marchés ont été exécutés dans les règles de l’art. On attend de voir ce que fera la COLDEFF, et les Nigériens distingueront la bonne graine de l’ivraie si et seulement le serment fait par Tiani de la laisser travailler en toute indépendance est effectivement respecter. Wait and see.

La rédaction

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