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10 octobre, 2024
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Séquestration, arrestations et perquisitions arbitraires : La junte s’en prend à la famille du président Bazoum !

Appartenir à la famille Bazoum est-il devenu une infraction au Niger depuis le 26 juillet ? Certains n’hésitent pas à le croire. A l’appui de leur thèse, la chasse à l’homme engagée par la junte au sein de la famille du président Bazoum. Cette chasse à l’homme se caractérise par des arrestations et des perquisitions abusives tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays. A cela s’ajoute la séquestration du président Bazoum, de son épouse et de son fils. Intenable pour la famille qui a décidé d’élever la voix.

Dans un communiqué qu’elle a rendu public, la famille appelle à la cessation de ces arrestations et perquisitions abusives sur fond de stigmatisation. « Depuis le 18 octobre 2023, nous sommes sans nouvelles du président Bazoum, de son épouse Khadidja Mabrouk et de leur fils Salem pris en otage par la garde présidentielle », peut-on lire dans le communiqué. Au titre des perquisitions, on note celles menées le 19 octobre 2023 à la résidence privée du président Bazoum où des effets personnels de la famille ont été emportés par des éléments de la Garde Présidentielle. Le même jour, une villa louée par le président et dédiée à l’hébergement des parents proches ainsi que les domiciles de Mohamed  Zeidane et Moumen Mohamed ont subi des perquisitions avec saisie abusive de biens privés, accompagnées d’arrestations de jeunes écoliers, dénonce le communiqué des membres de la famille du président Bazoum.

Le 9 novembre, poursuit le même communiqué, « ce fut au tour de l’Honorable Ali Mabrouk, Chef du groupement arabe Ouled Silemane d’être arrêté à Zinder, et le 26 novembre 2023, Monsieur Ali Bey Mahjoub, cadre de banque, est enlevé à son domicile à Niamey par des individus non identifiés ».

Par la suite, les domiciles de l’ancien ministre feu Mohamed Ben Omar, dont la veuve est nièce du président Bazoum, et de feu Colonel Youssouf Hamed, « ont fait l’objet de perquisitions manu-militari ».

« Appartenir à la famille du président Bazoum n’est pas une infraction »

Réagissant à ces arrestations et perquisitions arbitraires, l’avocat de la famille du président Bazoum, Maître Ould Salem Moustapha Saïd, a déclaré qu’ « appartenir à la famille du président Bazoum n’est pas une infraction ». La famille du président Bazoum, souligne-t-il, « c’est des nigériens parmi tant d’autres et que si on estime qu’ils sont en conflit avec la loi, ce qu’on demande, c’est qu’on respecte les règles de procédure légale, s’il y a lieu d’engager des poursuites contre eux, s’il y a lieu de les condamner, s’il y a lieu de les libérer ».

Il a saisi l’occasion pour rappeler qu’au terme de l’ordonnance du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics, le CNSP s’est engagé à respecter tous les instruments juridiques relatifs aux droits humains. « De telles pratiques sont inadmissibles et inacceptables même en période d’un régime d’exception », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi, a indiqué l’avocat, « nous avons déposé une plainte par devant le procureur de la République pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire … Nous interpellons le procureur général et nous lui demandons de faire cesser toutes les mesures privatives de liberté illégale et arbitraire à l’encontre de la famille du président Bazoum ».

Par rapport aux rapts et enlèvements dont sont victimes les membres de la famille du président Bazoum et même d’autres citoyens, l’avocat indique : « nous rappelons aux auteurs de ces actes que nous avons déposé des plaintes et que, quel que soit le nombre d’années, nous allons suivre nos plaintes et nous allons découvrir qui sont les auteurs de ces actes ». Et de rappeler les dispositions de l’article 267 : « Nous les informons que les dispositions de l’article 267 sont sans aucune ambiguïté, à savoir la peine de mort », a conclu l’avocat.

Les actes dont sont victimes les membres de la famille du président Bazoum sont attentatoires aux droits humains fondamentaux, et appellent, en conséquence, à une dénonciation ferme de toute la communauté nationale et internationale pour que force reste à la loi. De plus en plus, des organisations de la société civile donnent de la voix. Le Forum pour une Citoyenneté Responsable (FCR) a brisé le silence dans une déclaration rendue publique le 14 novembre 2023, au lendemain du meeting qu’il s’est proposé d’organiser mais interdit par le président du Conseil de ville de Niamey. D’autres organisations projettent une marche suivie de meeting, le samedi 9 décembre 2023 à Zinder.

La Rédaction

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