Le Barreau du Niger, fidèle à sa tradition de défense des libertés et des droits fondamentaux, a animé un point de presse ce samedi 17 février 2024 à Niamey et a exprimé ses préoccupations quant aux multiples violations des droits des personnes.
Dans une déclaration rendue publique au cours de ce point de presse, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Niger, Maître Oumarou Sanda KADRI a souligné l’importance cruciale de préserver les principes de l’État de droit et de la démocratie. En particulier, il a mis en lumière les problèmes liés aux interpellations, aux arrestations et aux détentions effectuées en dehors de toute procédure judiciaire par la DGSE, ainsi que les interrogatoires menés sans la présence des avocats des individus convoqués par la COLDEEF. Ces pratiques constituent de graves violations des droits de la défense et contredisent les principes fondamentaux d’un État de droit.
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger a attiré l’attention des autorités compétentes sur ces manquements, mais jusqu’à présent, aucune action concrète n’a été entreprise pour remédier à la situation. En conséquence, le Barreau du Niger, en tant qu’acteur majeur du service public de la Justice, a décidé de porter l’affaire au plus haut sommet de l’État. Il exhorte les autorités à mettre fin à toute forme d’interpellation et de détention arbitraire, et à garantir pleinement l’exercice du droit de la défense, conformément aux normes internationales et nationales.
En citant Nelson Mandela, le Barreau souligne que priver les individus de leurs droits fondamentaux revient à contester leur humanité. Ainsi, dans un souci de préserver l’État de droit et de protéger les droits des citoyens, le Barreau du Niger appelle à une action immédiate pour faire respecter la loi sans distinction.
M. Tahirou
