A travers un reportage sur la chaine publique, les Nigériens étaient certainement scandalisés de voir le ministre de l’intérieur, le général Mohamed Toumba présenter 602 motos scooters destinées aux terroristes. ‘’Ce sont deux camions contenant 602 motos au total ayant quitté un port du golfe de Guinée pour le territoire nigérien. N’ayant respecter aucune procédure normale ces motos ont été saisies par la douane du Niger”, a rapporté la journaliste.
Le pot aux roses serait découvert par les services de la douane. En déplacement à la rive droite, pour un hommage aux FDS pour leur prouesse, le ministre de l’intérieur a déclaré que ‘’ces motos sont destinées pour des intentions funestes, à renforcer les capacités des groupes terroristes pour continuer la déstabilisation et la désolation au sein de la population nigérienne’’. Le ministre de l’intérieur a également appelé la population à pus de collaboration.
A en croire la reporter de la RTN, cette scandaleuse marchandise serait détectée par le dispositif de scannage très performant de la douane. Sauf que ce reportage n’apporte pas de réponses à certaines questions que les citoyens se posent.
Pourquoi la consœur n’a pas précisément nommé le port de Lomé puisqu’en ce moment c’est le seul port que le Niger utilise ? Comment les terroristes vont expédier une telle quantité de motos à Niamey en passant par la douane ? N’est-ce pas la quête de procédure qui fait que ces marchands de motos sont passés par la douane ? Les motos scooters sont-elles vraiment le genre de motos avec lesquelles opèrent les terroristes ? Pourquoi le ministre de l’intérieur n’a pas daigné présenter au public le ou les propriétaires de la commande des motos ? Autant de questions sans réponses.
Quand on sait qu’en cas de saisie de stupéfiants ou matériel illicite destiné aux terroristes les autorités présentent à la presse la marchandise et les fauteurs de trouble, il y a de se demander qu’est-ce qui explique un tel ratage du premier flic du Niger ? Très certainement, les propriétaires de ces motos n’hésiteraient pas à donner leur version des faits ou porter plainte pour réclamer leurs biens. Nous y reviendrons.
La rédaction
L’Autre Républicain du jeudi 05 Septembre 2024