Dans le cadre d’un partenariat entre Transparency International (TI) Niger et le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), un atelier de haut niveau s’est tenu à Niamey, les 22 et 23 octobre 2024, dans les locaux de DCAF à l’attention des journalistes et des acteurs de la société civile active dans la lutte contre la corruption.
Lors de cet événement, le président de TI Niger, M. Maman Wada, a souligné avec éloquence l’importance de la transparence, de la responsabilité et de la bonne gouvernance dans la lutte contre la corruption. Il a également mis en relief les défis et les opportunités liés à la transparence et la lutte anti-corruption.
Pour sa part, le chef de bureau DCAF-Niger, M. Salissou Salamou, a mis l’accent sur l’importance du contrôle civil pour garantir la paix et la sécurité dans un contexte de défis sécuritaires majeurs. Le renforcement des capacités des acteurs des médias et de la société civile active dans la lutte contre la corruption en suivi budgétaire et en matière d’élaboration de stratégies communes pour améliorer ce contrôle a été identifié comme un levier majeur pour une gestion optimale des ressources et la promotion de la reddition de comptes.
Quatre thématiques ont été animées au cours de cet atelier. La première thématique a porté sur le cadre politique et législatif en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Cette thématique a été développée par le président de TI Niger dans une analyse minutieuse des lois nationales, communautaires et internationales existantes visant à renforcer les attributions des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
La deuxième thématique a été prise en charge par M. Moussa Aksar, un pionnier du journalisme d’investigation au Niger. Cette thématique a porté sur les techniques d’Investigation dans la dénonciation de la corruption. Monsieur Aksar s’était appesanti sur les meilleures pratiques et des outils pour mener des enquêtes efficaces et probantes.
La troisième thématique a porté sur l’utilisation des outils numériques pour la collecte et la diffusion d’Informations sur la corruption. La thématique était axée sur l’exploitation judicieuse des technologies pour une collecte, une analyse et une diffusion efficientes des données relatives à la corruption.
Enfin, la quatrième thématique a porté sur l’éthique et la déontologie journalistiques dans la lutte contre la corruption. C’est l’ancien président de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, qui a développé cette thématique en mettant en avant le respect des normes éthiques élevées pour des actions et des reportages justes et équilibrés.
Outre ces panels, des tables rondes ont été dédiées aux bonnes pratiques, à la question du genre, ainsi qu’aux initiatives réussies en matière de transparence. Les participants ont également échangé sur le rôle crucial des médias et des organisations de la société civile dans la promotion d’une gouvernance vertueuse.
Au terme des échanges, l’atelier a permis d’identifier clairement les défis et les opportunités liés à la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, débouchant sur des recommandations concrètes formulées par les participants.
Enfin, cet atelier a été rendu possible grâce au soutien du Royaume des Pays-Bas, à travers « le programme mis en œuvre par DCAF au Niger pour contribuer au mieux-être de la population nigérienne dans ce contexte où seuls les vrais amis restent », dixit le chef du bureau de DCAF.
Mahamadou Tahirou
L’Autre Républicain du jeudi 24 octobre 2024