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17 janvier, 2025
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Diplomatie : Les bons offices du Maroc pour libérer Mohamed Bazoum

Dans un article publié le 17 décembre dernier par africaintelligence.fr intitulé “La mission secrète des services marocains pour libérer Mohamed Bazoum”, l’on apprend que depuis le mois de septembre, le Maroc est en médiation avec la junte pour obtenir la libération du président Bazoum. Le journal renseigne que “les discussions, toujours en cours, sont menées par la Direction générale des études et de la documentation (DGED) et son patron, Yassine Mansouri. Le roi Mohamed VI a donné son accord à cette initiative et est tenu personnellement informé de ses avancées”.

Les services secrets marocains travaillent avec leurs homologues nigériens, apprend-on. En substance le royaume a présenté à la junte ‘’un plan qui verrait Mohamed Bazoum s’établir au Maroc une fois libéré”. A en croire Africaintelligence.fr, “le scénario d’un transfert au Maroc de Mohamed Bazoum pourrait convenir à la junte, qui s’est toujours opposée à le voir rejoindre un pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)”.

 A la crainte du CNSP de voir Bazoum reprendre ses activités politiques une fois libéré, “Rabat a tenté de rassurer Niamey. Le président déchu pourrait ainsi être installé en résidence surveillée et selon des conditions claires, dont celle de ne pas publiquement s’exprimer sur la politique du Niger”.

Toutefois, le journal de préciser, “lors de leurs différentes missions à Niamey, les agents de la DGED n’ont pas cependant pu avoir accès à Mohamed Bazoum”.

Le diable est dans le détail, dit-on. Il n’est pas gagné d’avance que le président Bazoum accepterait un tel compromis bancal.  Quand on sait que même quand il était aux affaires il tenait à sa liberté d’expression, il est fort à parier qu’il répugnerait une résidence surveillée dans un pays tierce fut-il le royaume chérifien.

Accepter un tel deal reviendrait pour le président Bazoum à sacrifier sa carrière politique. Et au regard de son sacrifice notamment son refus de ne pas démissionner conformément à ses principes et convictions politiques, il serait hasardeux de penser que Bazoum est si needy (demandeur) pour se jeter armes et bagages au premier venu. En commentant cette information sur les réseaux sociaux, la réaction des partisans de Mohamed Bazoum est mitigée : certains voient une manœuvre tendant à éloigner du Niger l’opposant principal de la junte et de son ‘’autorité morale’’ alias T3 alors que d’autres trouvent en cette libération une opportunité pour leur leader de mobiliser ses soutiens pour le combat politique à venir.

 On le sait, Mohamed Bazoum est une épine dans le pied de la junte qui ne sait que faire pour s’en débarrasser. Mais de là à penser que le philosophe président va céder facilement après tant de sacrifices, ce serait bien naïf. Tout de même, on ne peut que souhaiter plein succès à la médiation marocaine dans l’intérêt du Niger très éprouvé depuis la forfaiture du 26 juillet 2023.

La rédaction

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